Mode d’action
La liposuccion est une intervention de chirurgie esthétique qui a pour vocation de RETIRER des zones LOCALISEES de stockage de graisse dans un contexte de poids normal.
Elle est également appelée lipoaspiration, micro ou nano, liposculpture et peut être ou non couplée (à des ultrasons, utiles pour les très gros volumes car moins fatiguant pour le chirurgien).
- La liposuccion, si l’on s’en tient à cette description, consiste donc essentiellement à retirer la graisse localisée principalement dans des régions bien précises où la graisse se présente en excès, en comparaison d’une périphérie normale.
- En effet, si le corps dans son ensemble, est l’objet d’un dépôt excessif de graisse comme c’est le cas dans un contexte de surpoids, la liposuccion n’est pas indiquée pour l’amincir dans sa totalité car la perte de poids sera dans cet objectif bien plus efficace parce que plus harmonieuse.
- Toutefois dans ce contexte de surpoids, la liposuccion pourra apporter une aide localisée pour accélérer la ou les améliorations locales souhaitées.
Toutefois, la liposuccion ne se limite pas dans ses effets à un simple retrait de volume. Elle permet également d’obtenir une RETRACTION de la PEAU en regard de la zone lipoaspirée mais sous certaines conditions de réalisation.
Cette rétraction de la peau implique techniquement 3 étapes successives :
1. Une aspiration du volume profond de graisse :
- Elle permet de modifier la forme dans la direction souhaitée là où un amas de graisse est source de préoccupation.
- Elle permet également de diminuer la contrainte de poids qui pèse sur la peau en regard et contribue à la distendre.
- Cette aspiration en profondeur permet donc déjà une rétraction immédiate de la peau qui est moins sollicitée par un volume moins important et qui pèse moins.
- Par la réalisation de phénomènes cicatriciels à distance le long des trajets en forme de canaux réalisés par les canules dans la graisse restante, cette aspiration en profondeur va être à l’origine d’une rétraction supplémentaire mais différée le long de l’année qui suit le geste.
2. Une aspiration de la graisse superficielle :
- Cette graisse est située juste sous la peau à la face profonde de laquelle elle est collée.
- Tant que cette couche de graisse est liée à la face profonde de la peau, celle-ci ne peut se rétracter plus encore car son potentiel de rétraction une fois le volume et le poids diminués est limitée par son adhérence à la graisse qui ne peut pas, elle, se rétracter sur elle-même en raison de son volume.
- Il faut donc impérativement enlever TOUTE la graisse superficielle adhérente à la face profonde de la peau pour libérer tout son potentiel de rétraction.
- Cette action va donc augmenter encore un peu plus la rétraction immédiate de la peau.
3. Une agression avec la canule de liposuccion de la face profonde de la peau :
- Cette action complète le temps précédant en « grattant » avec les trous de la canule orientés vers le haut le derme profond de la face profonde de la peau sur toute la zone concernée mais également aussi en périphérie (sans retirer de graisse !).
- Cette agression va entrainer une réaction cicatricielle qui va encore ici augmenter la rétraction de la peau mais plus sur le long terme, dans l’année qui va suivre la lipoaspiration.
A cette rétraction de la peau, immédiate et différée, va s’associer entre la peau et le tissu sur lequel elle repose la formation suite à ce geste « agressif » et « traumatisant », d’ADHERENCES.
Ces adhérences sont essentielles à la stabilisation de la peau dans la région lipoaspirée dans les mois et années qui suivent la lipoaspiration :
- Tout particulièrement dans des zones mobiles comme le COU, où la peau est soumise à des contraintes mécaniques accélèrent le relâchement progressif déjà existant avec le temps.
- Sachant que la peau en question a été détendue par le volume initial et le temps et que l’intervention n’a pas pour autant « rajeunit » la peau en lui redonnant une élasticité nouvelle comparable à celle d’une peau jeune.