Objectifs / Problèmes

Avoir une poitrine trop volumineuse et qui en raison de son poids, pend est un problème fréquent.

Souhaiter une poitrine de taille adaptée à votre morphologie et vos désirs est une demande bien légitime.

Cette demande peut être formulée à l’adolescence, en pleine puberté comme plus tard.

L’hypertrophie mammaire peut être secondaire à une glande mammaire trop importante et/ou à du tissu graisseux trop important.

L’idéal lorsque ce que l’on appelle l’hypertrophie mammaire (volume mammaire trop important) est associée à un contexte de surpoids, est idéalement de régler le problème du poids avant d’intervenir sur la poitrine.

En effet, si vous perdez du poids une fois l’intervention réalisée, la poitrine va descendre, pendre de nouveau car il y aura trop de peau par rapport au volume.

Causes propres/ Causes communes

Il n’y a pas de causes véritables aux hypertrophies mammaires mais plutôt des contextes particuliers.

Le premier contexte : Hypertrophie mammaire et adolescence.

C’est le cas des hypertrophies mammaires parfois énormes observées chez des femmes très jeunes, adolescentes et de poids normal. Il s’agit d’une prolifération quasi tumorale mais bénigne de la glande mammaire qui cesse en général avec la fin de la croissance et de la puberté. L’idéal serait d’attendre la fin de la croissance mammaire pour éviter de recommencer à diminuer la poitrine en fin de croissance, mais il n’est pas toujours possible d’attendre.

Le second contexte : Hypertrophie mammaire et surpoids.

C’est celui, quel que soit l’âge, des hypertrophies des seins dans un contexte de surpoids voire d’obésité. L’idéal sera de régler autant que faire le problème du surpoids avant de diminuer chirurgicalement la poitrine. Toutefois, cette intervention peut aider à une maitrise du poids. La patiente aura compris qu’il faudra en cas de perte de poids après l’intervention y revenir en raison d’une descente prévue de la poitrine.

Le troisième contexte : Hypertrophie mammaire et ménopause.

C’est celui observé en période de ménopause qui coïncide parfois avec une augmentation du volume mammaire.

Approche Médicale

Dans un contexte de surpoids, un régime peut diminuer un volume mammaire important dépendant essentiellement de la graisse localisée dans les seins.

Approche Chirurgicale

Selon le contexte il faudra en préalable à l’intervention chirurgicale quand cela est possible, attendre une normalisation du poids et/ou la fin de la croissance.

Sinon, l’intervention sera réalisée avec l’information qu’une seconde intervention pourrait être indispensable, en raison d’une récidive de l’hypertrophie et/ou d’une descente des seins, une fois poids perdu ou croissance terminée.

Le traitement d’une poitrine volumineuse, implique la réalisation de cicatrices. Elles sont situées autour de l’aréole et sous l’aréole, verticale jusqu’au sillon sous mammaire. Certains chirurgiens continuent à ajouter une troisième cicatrice dans le sillon pour une forme finale de cicatrice dite en T inversée.
Pour ma part, je ne fais plus cela depuis très longtemps et je me limite aux deux premières cicatrices.
La technique sera développée dans Réduction des seins.

Toute chirurgie des seins est obligatoirement précédée d’un bilan radiologique à la recherche d’une lésion maligne et nous donnant une image de référence des glandes mammaires avant toute effraction chirurgicale.

Comme nous le verrons dans la description technique, une lipoaspiration des seins peut être utilisée isolément sur une hypertrophie mammaire essentiellement graisseuse. Elle peut dans certains cas être suffisante.

Sinon il faudra techniquement dans le même temps opératoire réduire la poitrine et la remonter : Réduction des seins.

Questions fréquentes

1 - Peut-on allaiter après une réduction mammaire ?

En pratique cela va dépendre de l’importance du geste et si les canaux qui amènent le lait au mamelon ont été ou non coupés.
Cela dépend de l’importance du volume retiré, de l’importance de la remontée et de la technique utilisée.
Donc oui dans certains cas non dans d’autres.

2 - Quelle est la sensibilité des seins après une réduction mammaire ?

En pratique cela va dépendre de l’importance du volume retiré et de l’importance de la remontée et de la technique utilisée.
Donc dans certains cas pas de problème de sensibilité voir mieux car la poitrine est mieux acceptée. Dans d’autres cas, manque partiel de sensibilité possible plus ou moins permanent.

3 – Puis choisir le volume de mes seins après l’intervention ?

Oui cela est possible. Le bonnet final dépendra de votre souhait qui doit être en harmonie avec votre corps et votre désir.

4 – Dois-je porter un soutien-gorge spécial après ?

Oui pendant au moins 3 mois pour soulager les cicatrices du poids restant des seins et prévenir un élargissement des cicatrices.

5 – Peut il y avoir une prise en charge ?

Une prise en charge TOTALE est possible

Dans les services de chirurgie plastique des hôpitaux publiques à condition de satisfaire aux critères de prise en charge :
« Réduction mammaire prévisible de plus de 300 gramme par sein » sous réserve de l’accord du médecin conseil de votre CPAM suite à une demande d’entente préalable.

Une prise en charge PARTIELLE est possible

En clinique privée à condition de satisfaire aux critères de prise en charge :

« Réduction mammaire prévisible de plus de 300 gramme par sein » sous réserve de l’accord du médecin conseil de votre CPAM suite à une demande d’entente préalable.

La prise en charge concernera la location du bloc opératoire (Environ 1200 Euros parfois plus parfois moins selon les cliniques, la chambre (330 euros en moyenne) et les repas (inclus dans la chambre) et une part dite conventionnée des honoraires du chirurgien : 303, 45 Euros et de l’anesthésiste : Environ la moitié.

Il restera à votre charge, en partie ou en totalité, selon votre contrat de mutuelle (de plus en plus mauvais), le complément d’honoraire du chirurgien (qui ne va pas pouvoir vous opérer pour 300 Euros), celui de l’anesthésiste, ceux de l’aide opératoire et le montant du système d’introduction des implants si besoin.

* Si vous ne rentrez pas dans les critères de prise en charge,
L’ensemble des frais sera à votre charge et ni la sécurité sociale ni la mutuelle ne pourront intervenir.