Principes Objectifs

Pour des informations générales sur l’usage et l’intérêt de la toxine Botulique dans la prévention du vieillissement, je vous invite à voir : Toxine Botulique Prévention des rides.

Nous allons nous intéresser ici à l’usage de la toxine Botulique pour le traitement et la prévention des rides du nez essentiellement mais aussi un peu sur l’ouverture du regard en dedans qui découle de la première action.

Ces rides apparaissent à la mimique forcée qui mobilise le nez.

  • A la partie la plus haute du nez, rides horizontales médianes à la partie haute du nez (sous la partie médiane des rides dites du lion). PHOTO Elles sont secondaires à l’action d’un muscle médian qui contribue à abaisser la peau située entre les sourcils. Sa partie fixe basse s’attache à la racine du nez. Sa partie mobile haute s’attache à la face profonde de la peau située entre les sourcils. C’est le muscle Procerrus. De chaque côté se trouve un petit muscle qui renforce cette action latéralement Depressor SC.
  • Sous les précédentes, apparaissent des rides horizontales sur le côté et obliques puis verticales vers le bas sur le dos du nez de part et d’autre de la ligne médiane. Elles sont secondaires à l’action de part et d’autre du nez d’un muscle qui élève la peau latérale du nez et la concentre vers la région médiane du dos du nez. PHOTO

L’usage de la toxine Botulique sur les muscles responsables de ces rides au niveau du nez, permet :

  • D’éviter la formation de ces rides disgracieuses qui à la longue vont marquer définitivement la peau
  • De contribuer à l’ouverture de la partie interne du regard (Toxine Botulique Ouverture du regard)

En effet, il arrive inévitablement avec le temps, que même lorsque l’action des muscles n’est plus possible en raison de leur affaiblissement par la toxine Botulique, les rides restent en partie visibles, il faut alors faire appel à d’autres solutions en complément.
Voir Gestes Associés.

Bilan spécifique

Bilan classique avant une procédure médicale ou chirurgicale avec ou sans anesthésie locale :

  • Recherche d’antécédents médicaux ou chirurgicaux particuliers personnels et familiaux.
  • Recherche de malaise lors des injections ou prise de sang
  • Prise de médicaments en général.
  • Prise de médicament pouvant modifier les saignements
  • Recherche d’allergies connues.
  • Recherche d’éruption cutanée ou muqueuse en cours.
  • Évaluation anxiété.
  • Remise d’un devis en complément d’un document d’information.

Anesthésie

  • Elle n’est pas utile, la peau doit être bien mise en tension et le geste d’injection réalisé lentement.
  • Il peut être très bénéfique de faire agir la patiente sur sa respiration pour calmer des angoisses, détourner l’attention des injections et éviter toute crispation lorsque qu’une sensation un peu désagréable est ressentie.

Préparation du geste

  • La séance commence par des photos en position assise avec ou sans flash, au repos et avec la ou les mimiques responsables des rides sur lesquelles on souhaite agir.
  • Ces photos sont indispensables pour évaluer à un mois si le nombre d’unités injectées par cible et leur distribution sur chaque cible était le bon !
  • Elles sont également indispensables pour documenter toutes les asymétries au repos et à la mimique qui préexistent à toute injection à proximité comme à distance des zones cibles.
  • Puis la zone est désinfectée.

Déroulement du geste

Position

L’injection est réalisée en position allongée pour un maximum de confort pour la patiente.

La tête peut être positionnée légèrement en bas pour augmenter la visibilité des veines afin de les éviter encore plus facilement.

Concentration de la toxine

Compte tenu de la taille des muscles cibles, la toxine Botulique est utilisée en concentration haute.

Nombre d’unités

Le plus souvent 8 unités réparties comme suit, 4 pour les muscles hauts médians et paramédians et 4, 2 par côté pour les deux muscles para médians bas.

Déroulement des injections

Les injections sont réalisées à deux niveaux :

Partie Haute : Procerrus et Depressor SC

  • La palpation lors du froncement des sourcils et la mimique du nez permet de localiser avec précision le corps du muscle Procerrus pour une injection parfaitement ciblée.
  • 2 unités sont ici le plus souvent utilisées.
  • Puis de part et d’autre au niveau des Depressor SC, 1 unité est injectée.

Partie basse : Muscles para nasaux

  • En plein milieu des rides là où le plissement de la peau est le plus marqué à la mimique du nez
  • 1 injection superficielle est réalisée de part et d’autre
  • 2 unités sont ici le plus souvent utilisées, par côté.

Donc comme toujours, pas de schémas stéréotypés mais injections à la demande adaptée au cas par cas.

Suites Éviction Sociale Bilan

Suites

  • Aucune éviction sociale.
  • Dans l’immense majorité des cas, rien de particulier.
  • Parfois quelques rougeurs transitoires aux points d’injection.
  • Il arrive que des patients migraineux voient leur migraine s’améliorer voire disparaitre pendant la durée d’affaiblissement musculaire secondaire à l’injection de toxine Botulique.
  • Les premiers signes d’affaiblissement du muscle apparaissent vers 2 ou 3 jours le plus souvent après l’injection.

Soins dans les suites

  • Aucun soin particulier !
  • Éviter le sport le jour même pour ne pas favoriser une éventuelle diffusion de la toxine Botulique dans les muscles cibles avec comme conséquence des effets à distance non souhaités

Bilan

  • Consultation de contrôle à un mois pour recueillir l’avis de la patiente et comparer avec les photos réalisées avant l’injection.
  • Cette consultation est essentielle car elle permet d’évaluer le résultat c’est-à-dire si le nombre d’unités de toxine utilisées et leur répartition sont correctes ou à améliorer.
  • Comme chez tous les patients, l’effet maximal est atteint progressivement (pour la dose injectée et la répartition donnée) à un mois, il ne faut pas faire ce bilan avant 4 semaines.
  • De même comme la moyenne de durée de l’affaiblissement musculaire est de 3 à 4 mois, cela signifie que chez certaines personnes moins chanceuses, cet affaiblissement va commencer à diminuer dès 2 mois. Si le bilan est fait de manière retardée, il ne sera pas possible de juger si le nombre d’unités de toxine utilisées et leur répartition étaient correctes ou à améliorer !
  • Si l’affaiblissement est quasi parfait mais que quelques unités seulement manquent (moins de 5), alors une retouche gratuite est réalisée.
  • Si par contre, le muscle nécessite un nombre bien plus important de toxine (éventualité expliquée en consultation préalable) parce qu’il est plus volumineux et plus actif que la moyenne alors un complément sera réalisé mais il sera facturé au prorata du supplément de dose nécessaire.
  • Lors de la prochaine injection, le nombre d’unité sera alors adapté en additionnant les deux doses ayant été nécessaire pour obtenir le résultat souhaité).

Gestes Interventions Associés

Il arrive inévitablement avec le temps, que même lorsque l’action des muscles n’est plus possible en raison de leur affaiblissement par la toxine Botulique, les rides restent en partie visibles, il faut alors faire appel à d’autres solutions en complément.

La raison est que la peau ayant été pliée depuis longtemps, elle reste marquée en dehors de toute activité musculaire, comme une feuille de carton plié puis remise à plat.

Dans cette situation, un complément sera réalisé à l’Acide Hyaluronique une fois certain qu’il n’y a plus d’activité musculaire. (Acide Hyaluronique Contour des yeux). Dans cette localisation au risque vasculaire clairement identifié, ses injections d’Acide Hyaluronique doivent être exclusivement intradermique ou sous dermique très superficielle.