Gynécomastie Cure chirurgicale

Selon le volume de la gynécomastie, anesthésie locale ou anesthésie générale sont possibles.

Particularités du bilan propre à cette chirurgie :

Cette chirurgie ne peut être réalisée qu’une fois toute cause médicale possible formellement éliminée.

Il s’agit donc d’un bilan adapté à la situation clinique dans laquelle la gynécomastie est observée :

• Adulte jeune, apparition récente, unilatéral.
• Il faut évoquer même si cela est exceptionnel un cancer de la glande mammaire chez l’homme. Échographie numérisée, Scanner ou IRM.
• Adolescent mince en période pubertaire, unilatéral ou bilatéral.
• Il faut rechercher une cause tumorale à l’origine de la production anormale d’hormones entrainant le développement des glandes mammaires. Bilan endocrinien spécialisé et imagerie radiologique de la base du crâne.
• Adolescent en surpoids en en période pubertaire,
• Bilan identique au précédent.
• Sujet moins jeune, apparition progressive bilatérale
• Bilan identique au précédent.

Reste du bilan :

Pour le détail du bilan avant anesthésie :
Voir Bilan systématique AL si Anesthésie locale.
Voir Bilan systématique AG si Anesthésie générale.

Entre première consultation et intervention,

• Pour les détails de la prise en charge et la feuille de route entre la première consultation et l’intervention, voir Dossier Anesthésie Générale AG qui détaille l’organisation pratique des interventions réalisées sous anesthésie générale.
• Pour les détails de la prise en charge et la feuille de route entre la première consultation et l’intervention, voir Dossier Anesthésie Locale AL qui détaille l’organisation pratique des interventions réalisées sous anesthésie locale.

Juste avant l’intervention

• Nouvelles photos.

Sauf pour les Adipomasties qui ne sont pas de véritables gynécomasties car il n’y a pas de glande mammaire, la cure chirurgicale comprend systématiquement une lipoaspiration (suffisante pour les Adipomasties) et une mammectomie bilatérale sous cutanée ( ablation des glandes mammaires en respectant la peau qui les recouvre ainsi que la plaque aréole mamelon).

L’intervention est réalisée en position allongée sur le dos.
Une fois l’anesthésie réalisée, le tronc est préparé pour l’intervention avec une solution antiseptique et des champs stériles sont mis en place.
La zone mammaire de chaque côté est infiltrée avec un liquide diminuant les saignements au moyen d’une canule rentrée par un petit orifice à la partie haute du pli antérieur devant l’épaule de chaque côté.
Puis une lipoaspiration est réalisée de manière quasi systématique (sauf si patient très mince et glandes mammaires roulant déjà sous la peau). La canule de lipoaspiration est rentrée par l’orifice en haut devant l’épaule.
L’objectif de cette lipoaspiration est triple, enlever tout le volume graisseux mammaire qui participe à la formation de cette poitrine, séparer la glande mammaire de la graisse de chaque côté pour faciliter grandement le temps de son ablation, permettre une rétraction optimale de la peau lorsque celle-ci est particulièrement distendue en particulier dans les contextes d’Adiposo-gynécomastie en fort surpoids.
Puis lorsque toute graisse a disparu et que la glande mammaire roule sous la peau de chaque côté, une incision à la jonction aréole (peau brune entourant le mamelon), peau est faite de long de sa moitié inférieure.
La glande mammaire est ensuite séparée de toutes ses attaches en périphérie, dessous puis son prolongement qui l’attache à l’aréole et au mamelon est sectionné.
Elle peut alors être retirée et envoyer au laboratoire d’analyse.
Les vaisseaux qui saignent sont coagulés, des points de capitons plaquent la peau au muscle dessous pour éviter de fermer sur un espace mort dans lequel du sang pourrait se collecter.
Pas de drainage, petit pansement et mise en place d’un vêtement léger de compression post lipoaspiration.
Selon le volume de la gynécomastie, la durée de l’intervention et le mode anesthésique, le patient sort le jour même ou le lendemain.

1 – Suites et éviction sociale

Les zones opérées sont plus ou moins sensibles selon l’importance du geste qui a été réalisé et des bleus et un oedème vont apparaitre.
Éviction sociale selon l’importance du geste qui a été réalisé, de 48 h à 7 à 10 jours.

2 - Soins dans les suites

Diminution de l’activité générale

• L’activité générale doit être diminuée, pour diminuer les saignements et les œdèmes dans les suites.
• Le sport n’est pas recommandé le premier mois.
• L’activité générale doit être diminuée également pour attribuer pendant la convalescence plus d’énergie à la cicatrisation et la rendre plus courte.
  • Tout ce qui n’est pas indispensable et qui implique des efforts est prohibé.
  • Les courses ont été faites avant l’intervention, tout comme l’achat des médicaments.
  • Du repos, du repos et encore du repos.
  • Pas de voyages ni de déplacement dans les 5 jours.
• En raison de l’influence néfaste de la Nicotine sur la cicatrisation, fumer n’est pas recommandé.

Des antalgiques peuvent être utiles selon les besoins.

3 – Consultation post opératoire

Visite de contrôle post opératoire (non facturée) à J5 pour retirer le pansement !
Entre temps, le panty est laissé en place et les douches limitées sous le nombril at au gant de toilette sous les bras.

4 - Premier Bilan

• Première consultation de bilan à trois mois.
• Bilan définitif à un an.
• Ces consultations ne sont pas facturées, elles font parties de l’intervention ainsi que toutes les autres en rapport avec l’intervention et qui pourraient être nécessaires.

Aucune.

Aucune en particulier.